L’histoire de la famille Altun ressemble à celle de 2,5 millions de Kurdes : ils ont quitté leur région d’origine car ils ne se sentaient plus chez eux en Turquie. Pour la Famille Altun comme pour les autres Kurdes, le départ n’a pas été volontaire, loin de là. C’est l’histoire de leur vie, une vie mouvementée qui les a menés du sud-ouest de la Turquie vers Istanbul ou vers des pays lointains comme la Norvège. Un des fils Altun s’est enrôlé dans l’armée turque. Un autre a rejoint les rangs des combattants kurdes. Quant au plus jeune fils des Altun, il a perdu ses deux jambes après avoir marché sur une mine antipersonnel. Jour après jour, les familles qui vivent encore dans les villages kurdes prennent le chemin de l’exil et rejoignent les nombreux réfugiés des villes. Et pour Kadri, un autre fils de la famille Altun, la situation est encore plus complexe. Au cœur de la tourmente et de la guerre, il souffre de ne pouvoir vivre librement son homosexualité.